Hello!
Souvenez-vous, il y a un pratiquement un an, beaucoup d'entre nous étions émus et en colère face au licenciement (dont nous sommes plus que convaincus qu'il était abusif et sans motif valable) de Dominique Aria de la F*ac de Lille, provoquant une mobilisation sans précédent de la part du milieu musical au delà des frontières régionales voire françaises. Si vous suivez l'actualité, vous n'êtes pas sans savoir qu'il semblerait que le cas se soit reproduit, avec la même méthode ou pour d'autres motifs, dans d'autres magasins du réseau, notamment parisiens, soulevant colère et émotion, questions et suspicion, se faisant l'écho à retardement de ce que nous pressentions depuis le début.
Nous ne dévoilerons pas l'avancement du dossier mais notre théorie est plus qu'étayée par l'actualité. Les langues se délient... Et la lutte continue!
Pour plus d'infos:
http://www.soutiendoaria.info/
Voici un article paru dans le Canard Enchaîné du 18 février.
A méditer!
Sur ce, bonne fin de semaine!
Chris.
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Réunion exceptionnelle, les 18 et 19 février : les comités d’entreprise des différentes Fnac (Paris, banlieue, province, etc.) ont tous été convoqués. Les syndicats subodorent une annonce-choc : un plan social qui pourrait porter sur 10 % des effectifs et entraîner la fermeture de un ou plusieurs magasins parmi les moins rentables.
Ce n’est pas d’hier que l’hémorragie de salariés a commencé à la Fnac. Mais à en croire les syndicats, la direction a mis au point une technique discrète : la saignée progressive d’employés, sans bruyant et coûteux « plan social ».
L’inspection du travail s’en est émue dans plusieurs courriers. Selon une étude u cabinet spécialisé Apex, les huit magasins parisiens et le centre technique auraient ainsi connu une baisse d’effectifs de 15 % en seulement trois ans. Sois 455 salariés poussés vers la sortie dont 232 l’année dernière.
Le comité d’établissement de la Fnac-Etoile, laquelle détient le record de 20 % des salariés en moins a fini par déposer plainte au pénal pour « licenciements frauduleux » et « plan social déguisé ».
D’autant que ces charrettes semblent bel et bien planifiées : un document émanant de la direction affichait, l’an dernier, au titre de la « baisse des effectifs » programmée au « budget 2008 », un objectif de « 26 » postes « équivalent temps complet » à supprimer soit une quarantaine de salariés à virer...
La moindre faute, même vénielle, peut être l’occasion de pousser un salarié vers la sortie. Un vendeur du magasin Etoile a ainsi été licencié, en décembre dernier, accusé d’avoir fait bénéficier un ami d’une remise de 8 euros réservée au personnel.
Le 11 janvier, le conseil des prud’hommes de Paris a condamné la Fnac Digitale pour un licenciement abusif d’un salarié à qui était reproché un retard de dix minutes !
D’après les syndicalistes, le scénario est bien rodé : les départs, sollicités par la direction sous des prétextes futiles, sont discrètement négociés avec des salariés et indemnisés de façon opaque, au terme d’un « protocole transactionnel » confidentiel.
Et comme par hasard, l’actionnaire unique de la Fnac, le groupe Pinault-Printemps-Redoute, se montrent de plus en plus gourmand. Alors que la Fnac France lui versait ces dernières années, entre 35 et 50 millions d’euros de dividendes, elle va lui payer, en 2008, la somme exceptionnelle de 300 millions.
Ce n’est pas encore la famine...
David Fontaine
Article paru dans Le Canard Enchaîné, édition du mercredi 18 février 2009
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